Une expérience du Chemin de Compostelle

Je viens de vivre une expérience extraordinaire qu’il m’est difficile de décrire pour le moment avec des mots, marcher pendant 50 jours du Puy en Velais jusqu’à Santiago de Compostella et le Capo Finisterre…..Voici un résumé de chacune des semaines.

Semaine 1 / du 5 au 11 avril

Me voici à Conques où je fais une journée de pause après six de bonnes marches. La traversée du massif central d’est vers l’ouest/sud- ouest est tout simplement splendide, surtout à pied ! Le velay, le Gévaudan, l’Aubrac et la vallée du Lot dans l’Aveyron…qui plus est sous le soleil.

Mais ce qui est le plus « fort » et le plus « riche », c’est l’ambiance qui règne sur « Le Chemin ». Il y a quelque chose de non définissable qui nous dépasse, une énergie, une forme d’élan vital, une histoire qui est palpable à qui sait s’y ouvrir et qui nous ramène à l’essentiel de la vie tout simplement. Je mesure d’autant mieux la folie et la superficialité de notre époque actuelle.

Semaine 2 / du 12 au 19 avril

Me voici à Moissac où il y a comme partout sur ce chemin des abbayes magnifiques. Au delà de la croyance qui appartient à chacun, nul ne peut rester insensible à ces réalisations faites à une époque où les moyens techniques étaient des plus réduits au regard de notre époque. Nous avons des leçons à retenir à ce niveau !

Le « Chemin » fait son travail de fond, je deviens de plus en plus pèlerin et quitte la peau du randonneur. C’est une expérience humaine et spirituelle rare. Il y a une alchimie, c’est à dire quelque chose qui fait son œuvre et qui nous dépasse. Cela aussi ne s’explique pas avec les outils de notre modernité qui veut tout rationaliser, mais quelle erreur, voire faute et surtout quelle posture suffisante du matérialisme.

Cela fait deux semaines pleines que je suis parti du Puy en Velais et j’ai à ce jour dépassé le ¼ du parcours qui doit me mener à Santiago de Compostella, voire au capo Finesterre.

Exemple d’une belle synchronicité : «

Pour la petite histoire, j’ai explosé une « pompe » à la veille de l’arrivée à Cahors ! Là, téléphone au réseau arrageois de Compostelle, et plus particulièrement Mélanie qui m’avait parlé d’un super magazin à Cahors (Caminolog). Mélanie m’arrange le coup à distance avec Serge le proprio du magazin qui va ouvrir pour moi le dimanche en milieu d’aprés midi…Et je découvre ensuite que c’est chez cette même personne que je vais aussi passer la nuit (gite).

Les rencontres en chemin et en gîte sont d’une richesse qui se trouvent rarement à notre époque marqué par l’egotisme. Il n’y a plus de statut social. Il y a, avant tout, des personnes engagées dans un projet (marcher, approfondir le sens de la vie, aller à la rencontre de la foi pour celles et ceux qui ont cette ouverture….) et qui partagent sans ego ou si peu et, qui s’enrichissent mutuellement.

Semaine 3 et 4 / du 20 avril au 2er mai.

Me voilà arrivé à Saint Jean de Pied de Port, fin pour moi de la partie française appelée « la voie du Puy ». Il en existe d’autres Arles, Vezelay, Tours etc…Le 2 mai je me prends une journée de repos avant d’attaquer l’autre moitié ou partie espagnole appelée le Camino Frances qui va de Saint Jean Pied de Port à Santiago de Compostella et le capo Finisterre pour celles et ceux qui veulent prolonger de 90 kms.

Quoi vous dire ? Il y a tellement à dire justement ! Des moments magiques sur tous les plans de mon être. C’est un authentique défi physique – Vous remarquerez que je n’emploie pas le mot de performance et encore moins de compétition, car nous sommes bien au delà de cet aspect (en fait on s’en fout complétement sur « el camino ») – que de marcher avec un sac à dos (de 11 à 13 kgs en fonction de l’eau et de la nourriture transportées pour moi) de 4h30 à 9h00 par jour et en fonction des jours. C’est une aventure relationnelle qui nous fait nous rencontrer pélerins et hospitaliers (celles et ceux qui nous accueillent dans les gîtes) dans la simplicité et l’authenticité. C’est une quête spirituelle au sens que nous sommes bien plus que le matière et que nous avons, un esprit, une conscience, une âme (mettez y le ou les mots que vous voulez). Il y a quelque chose à qui sait le percevoir qu’on ne rencontre dans aucun autre chemin de randonnée et qui ouvre des espaces de notre conscience.

Pour les statistiques cette partie française du Puy en Velais à Saint Jean de Pied de Port, c’est : 760 kms en 27 jours / 182h00 de marche /20834 m de dénivelé +.

Au niveau « bobologie » sachez que je n’ai jamais aussi bien pris soin de mes pieds ! Ils sont comme la prunelle de mes yeux.

Semaine 5 / du 3 au 10 mai.

Me voici à la cinquième semaine. Avec l’Espagne nous changeons de cadre et de dimensions à tous les niveaux ! Terminé le côté intimiste du chemin du Puy. Il y a dix à vingt fois plus de pélerins et cela vient du monde entier (Corée USA, Amérique du Sud, Australie, Nouvelle Zélande et bien sur Europe.

Tous les âges sont représentés (beaucoup de jeunes aussi et beaucoup de femmes seules). Dans certains pays, avoir fait « el camino » et avoir la « compostella » (diplôme) a beaucoup d’importance sur un CV.

Ce qui change aussi beaucoup est le chemin en lui même, pratiquement terminés les petits sentiers de notre hexagone. Ce sont des voies larges..et de partout ce sont des « ola et buen camino ».

Mais surtout la quantité de pélerines et pélerins est démultipliée….Aussi arriver pour 13h00 aux albergues (auberges) est déterminant pour avoir de quoi dormir !

Au niveau introspectif et ouverture de conscience, c’est du +++ (clin d’oeil à celles et ceux qui sont ouverts à cette dimension de notre être). C’est tout simplement fabuleux et difficile à mettre en mots. Dans deux jours, je serai dans la Meseta haut plateau de 200kms entre Burgos et Leon, et des lignes droites juqu’à l’infini !

Semaine 6/ du 11 au 16 mai.

Et me voilà à la 6ème semaine. Je viens de boucler la traversée de « La Meseta » qui a été un authentique « kiff »pour moi et pourtant redoutée par tant de pélerines et pélerins. C’est là que le travail introspectif s’impose à celles et ceux qui n’y sont pas allés jusque là ! C’est un plateau, où ne pousse que du blé pas d’arbre ou si peu et donc pas d’ombre. Quelques villages ou gros bourgs tous les 10 à 15 kms et encore parfois c’est plus éloigné 17kms ! Et des lignes droites avec parfois une courbe. Un espace propice à la méditation et à l’introspection….Et vous savez combien j’apprécie cela, et là pour le coup, j’en ai eu pour mon compte. J’en aurai même repris encore une ou deux étapes. Mais cela peut être redoutable pour celles et ceux qui ne sont pas habitués à ce travail d’intériorité.

Je n’ai pas trouvé cette étendue désertique (ce doit être très différent en juillet-août) mais verte à n’en plus finir. De plus je bénéficie de conditions idéales pour la marche un temps frais au matin et printanier à compter de 10h00.

J’entre à compter de maintenant dans la partie finale du Chemin. Je suis aux portes de la Galice destination Santiago 280kms et Capo Finisterre 370kms).

Semaine 7 / du 17 au 23 mai

Ca y est je suis à Santiago de Compostella, arrivé le 23 mai, soit 7 semaines jour pour jour après mon départ du Puy en Velais.

En débouchant sur la place de la cathédrale de Santiago, j’ai une immense joie intérieure qui est montée…Celle que j’ai depuis le départ et qui ne m’a pas quitté, même dans les moments de difficultés et de souffrances physiques inhérentes à ce type d’engagement. A cet instant, c’est comme si la somme de tous les moments de joie depuis 7 semaines s’accumulaient pour boucler ce périple qui est un authentique défi physique et mentale.

Je voudrai dire à cette occasion combien je remercie celles et ceux qui par leur expérience antérieure du Chemin m’ont accompagné (coaché). Leur modestie va en souffrir mais elles et ils le méritent (clin d’œil à vous : Anne et son mari, Mélanie, Philippe, Aimé, Maurice, Jean Pierre.

La Galice est un régal pour les yeux, vallons et forêt (d’eucalyptus). Par contre sur les 120 derniers kilomètres c’est à partir de 10h00, une file de pélérines et de pélerins de tous les âges (du collégien au plus de 77 ans….) qui cheminent et qui les ramènent en bus au hôtels pas tous)! C’est par centaines que nous nous comptons. Le jour où j’arrive à Santiago nous sommes près de 1500 à avoir été cherchés « La Compostella » (le diplôme) qui est remise à chaque pélérine et pèlerin qui justifie des 120 derniers kilomètres (cf la crédencial).

Semaine 8 / du 24 au 31 mai

Me voilà en ce 26 juin arrivé au bout du bout du Chemin, au Capo Finisterre là où l’Europe occidentale est la plus avancée dans l’Océan Atlantique. Et ce après deux belles longues étapes pendant lesquelles je me suis efforcé à marcher lentement pour prolonger le temps et apprécier ce bonheur généré par cette expérience. J’ai du reste retrouvé le côté intimiste de la voie du Puy. En effet peu de pélerines et pélerins continuent après Santiago, nous ne devons être qu’un petit 10% à aller à la marche jusqu’au cap. La plupart y vont en bus ou rentrent chez eux.

Le décor est des plus apaisants forêts, vallons..et la mer en fond sur les 30 derniers kilomètres.

ET cerise sur le gâteau en marchant au bord de l’eau dans la baie de Fisterra..J’ai ramassé une coquille saint jacques (quel bonheur) !

Sur ce Chemin et jusqu’au bout, j’aurai eu la bonne étoile météo…Peu de pluie 5 jours sur les 50, le dernier jour, elle a fait son apparition 1h00 après mon arrivée à Finestra, peu de grosses chaleurs…et le 27 je suis allé jusqu’au kilomètre 0,00 au cap Finisterre sous un temps calme et dégagé.

Je rentre en mode « tranquillou » sur Arras en alternant, bus, train et une journée et demi de pause prés de Perpignan chez Jean Pierre et Françoise. Jean Pierre étant un pèlerin avec lequel j’ai cheminé pendant plusieurs jours sur la voie du Puy. Je m’octroie cette lenteur pour continuer d’apprécier cette expérience, et être disponible, dés mon retour auprès de mes proches que j’ai hâte de revoir.

Au plan statistique

1648kms en 52 jours (dont 3 de repos, Conques, Saint Jean Pied de Port, Santiago) pour 40399m de déniv+

L’éducation émotionnelle, une priorité !

Nous savons aujourd’hui que nos émotions influencent nos molécules et avec elles l’état global de notre organisme. Ce fait n’est plus remis en question, tout interagit au sein de notre corps et même les plus matérialistes des scientifiques l’acceptent et le reconnaissent. Il existerait une énergie que certains chercheurs appellent « énergie émotionnelle » qui se transformerait en énergie chimique. Nous ne savons pas encore bien la mesurer avec un appareil technique, mais nous pouvons tous la ressentir. Pour exemplifier, quand nous sommes en joie ou en peur nous constatons des effets différents, qu’une légère contrariété n’a pas les mêmes effets corporels qu’une grosse colère etc…

Les émotions sont la preuve qu’il existe bien un lien et une interaction entre notre corps et notre esprit. Dans notre esprit les émotions sont reliées à des images ou un narratif et dans notre corps à une énergie. Une énergie dans un corps vivant peut aller dans deux directions, vers la dégradation de l’énergie c’est à dire la mort, ou à l’opposé vers la condensation et vers la vie. Cela signifie que les émotions peuvent nous entraîner plutôt vers la vie ou plutôt vers la mort. En conséquence, comme beaucoup de spécialistes en ce domaine le pensent, nous avons un pouvoir ignoré sur nos émotions, les accepter, les reconnaître, les réguler, voire les choisir nous permet d’influer le cours de nos molécules et notre état global.

Les émotions sont étonnantes pour ne pas dire surprenantes. Elles sont très personnelles. Nous n’avons pas les mêmes émotions et les mêmes degrés d’intensité émotionnelle face aux mêmes situations. Elles sont de fait subjectives. Elles accompagnent nos pensées. Elles sont présentes à nos souvenirs, nos rêves, notre imagination, nos fantasmes.

Les émotions et l’énergie chimique dont elles sont porteuses affectent notre corps au présent. En conséquence des souvenirs passés néfastes ou les angoisses quant à l’avenir s’immiscent dans le présent et polluent notre mental et notre corps. Nous n’avons pas vraiment appris – ou insuffisamment- à reconnaître, accepter, réguler et faire le tri entre les émotions qui sont liées à l’actuel (présent) et celles qui ne le sont pas (passé et futur). Nous avons ainsi tendance à nous accrocher à des émotions désagréables, voire douloureuses, liées au passé ou celles d’un futur que nous imaginons néfaste et mauvais sans raison apparente. Nous basculons ainsi dans une posture de victime enchaînée à un passé révolu ou un futur inventé. Il importe d’éduquer à la régulation de nos émotions et surtout à celles qui nous blessent et nous rendent malheureux.

Seule la conscience nous permet de décider dans quel temps nous voulons être et vivre. Apprendre à prendre du recul, être dans le présent, observer le mental, se concentrer sur la tâche à réaliser dans l’instant ou dans l’évènement qui est, tout cela s’apprend. C’est ainsi que l’on arrive à réguler, voire à se détacher, des émotions qui nous entraînent dans le passé ou le futur. C’est être ainsi dans le temps où la vie réside.

Si nous ne pouvons pas ne pas penser, nous pouvons cependant réguler le flot des pensées et plus particulièrement celles marquées par les émotions désagréables, nous pouvons les mettre à distance comme lorsque nous baissons le volume d’une radio.

Quand notre attention est pacifiée et concentrée sur les situations et émotions du présent et sur l’activité de notre corps, plutôt que sur l’activité du mental, une nouvelle dimension s’ouvre à nous. Quelle est-elle ? Elle n’a ni couleur, ni odeur, ni forme, ni goût. C’est comme une porte qui s’ouvre entre le passé et le futur. Dans cette dimension l’espace et le temps ne font qu’un, que le présent devient un lieu qui vibre et qui vit. Un lieu où des informations s’échangent avec tout ce qui nous entoure. Il s’agit bien d’apprendre à nous demander si nous voulons vivre le présent de notre corps ou la fiction de notre tête. Quand nous sommes dans le passé ou dans le futur nous restons dans la fiction, séparés de tout et de tous.

Exemplification avec la peur, une arme de destruction massive ! Elle est une arme chimique et biologique. Chimique elle paralyse tout comme un gaz toxique et biologique parce qu’elle est contagieuse et elle se propage comme un virus. Elle est de plus utilisée avec perversité pour manipuler les masses et de fait entraîner la haine. Prenons deux exemples, le terrorisme et la crise du covid.

Les terroristes, malgré leur petit nombre, font trembler notre monde. Ceci n’est pas à cause du nombre de leurs victimes qui est bien moindre que celui du à la pollution, à l’obésité, aux catastrophes naturelles. Objectivement nous devrions être bien plus inquiet des conséquences de la « mal bouffe » et de la pollution sur le nombre de morts engendré ! C’est bien la peur instillée par la propagande des milieux terroristes, par les médias qui relaient, qui engendrent cet état de fait.

Il en est de même pour la crise du covid. La terreur qu’a inspiré ce virus est à certains égards stupéfiante pour ne pas dire irrationnelle. Elle a été entretenue par tous ceux qui consciemment ou inconsciemment avaient intérêt à ce que cette peur se propage. Or nous savons aujourd’hui avec le recul que la dangerosité de ce virus a été entretenue au delà de raison.

La peur de l’autre (terroriste), la peur d’un virus représentent souvent une construction de notre esprit (mental) que nous devons remettre en question. L’énergie émotionnelle qu’elle transporte est très réelle et a des effets sur notre quotidien. Prenons l’exemple de la peur des chiens chez l’homme qui provoque la sécrétion de molécules chez l’homme qui augmente l’agressivité du chien, pourquoi la peur de l’autre ou d’un virus seraient sans conséquences !

Éduquer à la vie intérieure. Depuis la nuit des temps et dans toutes les cultures et religions, nous ont été légués des outils et des pratiques qui nous aident à porter notre regard sur notre intériorité. C’est là que se trouvent la porte d’entrée d’un « mieux être ». La solution de nos maux n’est pas là où nous la cherchons le plus souvent, dans la lutte contre autrui, mais avec nous mêmes et la conscience que nous en avons.

Par le biais de nos émotions, nous avons chacun notre part de responsabilité dans ce qui se passe dans notre environnement proche et lointain. Notre communication ne passe pas que par la parole. L’interaction avec les autres et le monde passe par nos émotions ; l’énergie émotionnelle est bien réelle. Elle provoque des changements moléculaires. Ne la jugeons pas insignifiante, par effet papillon, on ne peut pas prévoir jusqu’où l’effet de notre bonne ou mauvaise humeur peut s’étendre.

Raymond barbry, le 15 octobre 2022 / Inspiré par la lecture des travaux de Françoise Tibika (chercheuse en chimie) – conscience moléculaire.

Le défi de la fraternité

« Les enfants doivent dés leur plus jeune âge être éduqués conjointement chez eux et en classe – ainsi que dans leurs activités périscolaires et tous les lieux d’éducation (club sportifs, etc…) – à plusieurs choses : discuter ensemble de leurs convictions, de leurs croyances dans un climat de tolérance et d’écoute, en vue de développer leur curiosité pour l’autre, de comprendre ce qui distingue les cultures, les visions du monde et de découvrir aussi ce qui les rapproche ; accomplir ensemble les tâches d’intérêt général qui leur donnent le sens du collectif ; multiplier les jeux, les activités, dans lesquels ils développent leur capacité à coopérer, à interagir, pour comprendre que chacun n’est rien sans les autres. IL faut enfin cultiver la sensibilité morale de chaque enfant en trouvant les moyens de l’inviter à se mettre à la place de l’autre, à vouloir l’aider, à compatir lorsqu’il souffre, à être heureux avec lui de ce qui le réjouit – l’empathie ». Abdenour Bidar – Plaidoyer pour la fraternité p82-83 – Albin Michel 2015.

Collaboration entre l’IRFO et Raymond Barbry

Pour cette année 2021-2022, je vais collaborer avec l’IRFO sur deux projets conséquents :

  1. Savoir Bouger.

Un projet à destination des collectivités territoriales dont les objectifs sont :

  • Apporter des connaissances pratiques et théoriques sur la pratique d’activité physique et sportive, l’équilibre alimentaire, la gestion du bien-être des enfants.
  • Permettre de construire un cursus d’activités dédiées aux enfants.
  • Apporter différents supports « clé en main » pour proposer et organiser des ateliers adaptés à l’âge et aux capacités des enfants : livrets d’activités, affiches, vidéos, et autres outils pédagogiques. 

Trois thèmes prioritaire :

  • Alimentation,
  • Activité Physique,
  • Bien Être.

2. Bien dans mon lycée, Bien dans mes baskets / Bien être et forme physique.

Un accompagnement expérimental à l’année en partenariat avec la région des Hauts de France sur trois lycées « pilote », La Hotoie à Amiens, Henri Darras à Liévin, Sion à Saint Omer.

Les actions suivantes sont menées :

  • Évaluation de la condition physique avec le test Diagnoform.
  • Pratique de l’activité physique avec appli « Formyfit ».
  • Atelier Yoga et respiration.
  • Atelier, préparation d’un repas équilibré.
  • Rencontre avec les clubs sportifs locaux.
  • Activité théâtrale, « Regard de l’autre, respect de la différence ».
  • Accompagnement « moi sans tabac ».
  • Temps d’échange, de paroles, autour de vie affective et sexualité.
  • Ateliers pour les enseignants et le personnel éducatif : Repérer les fragilités et orienter.

Qu’est ce que l’IRFO ?

Institut Des Rencontres de la Forme.

https://irfo.fr/decouvrez-lirfo/

Raymond Barbry, le 22 septembre 2021.

La peur….cette mauvaise conseillère !

Notre époque plus que jamais est submergée par les peurs. Les peurs liés au monde extérieur tels que la peur de la maladie, celle du chômage, celle de manquer de nourriture, celle de manquer de revenus, celle de perdre les biens matériels, celle de perdre notre statut, celle des conflits, et en cette période de crise sanitaire due à l’émergence de la COVID 19, la peur d’attraper ce virus qui a cependant un taux de létalité très faible au regard d’autres maladies ou accidents de la vie. Ces peurs ont un lien avec nos peurs intimes plus profondes, de ne pas exister, de ne pas réussir, de la solitude, de ne pas être aimé, de nous ennuyer, mais surtout la peur de mourir.

La peur nous fait perdre notre liberté de pensée, d’agir ! Cette liberté psychologique dont parle si bien ce philosophe indien KRISHNAMURTI, un des rares à croiser la culture orientale avec l’occidentale. Et si notre principal problème, le seul qui soit essentiel, était de nous libérer de la peur.

Notre problème, la peur psychologique.

Cesser d’avoir peur est une des choses les plus difficiles, car nous n’en avons pas conscience ou nous ne savons pas vraiment de quoi nous avons peur et si nous le savons plutôt que de s’y confronter nous le fuyons, ce qui en augmente son effet. Notre système d’éducation nous a appris à développer toute une série d’échappatoires pour ne pas regarder en face nos peurs et s’y confronter et les accepter.

L’origine de la peur.

La peur est une mise en branle de la pensée au sujet du futur ou du passé. J’ai peur de demain, de ce qui pourrait arriver. J’ai peur de la mort, elle est encore à bonne distance mais j’en ai peur. Alors qu’est ce qui la provoque ? On a peur du lendemain ou de ce qui s’est passé, ou de ce qui va arriver. Ce sont bien nos pensées qui déclenchent la plupart de nos peurs. Or une pensée n’est qu’une pensée et rien d’autre, elle va, elle vient !

Il est bon de penser et d’être conscient de ses pensées pour réguler nos peurs.

La pensée est essentielle et déterminante, mais quand elle se projette psychiquement en tant que futur ou passé, elle crée le plus souvent la peur. Et c’est ainsi que notre esprit perd de son efficacité, il s’ankylose jusqu’à se mettre au ralenti ou à tourner en boucle avec cette pensée liée à la peur.

Ainsi, la pensée crée la peur. Je pense que je vais perdre mon emploi, ou que je pourrais le perdre et c’est ainsi que naît la peur qui modifie ma manière d’agir, de comprendre, d’analyser, d’être en relation. La pensée se projette invariablement dans le temps car elle est le temps. Je pense à cette maladie que j’ai eue, je déteste la douleur et j’ai peur que cette douleur revienne. J’ai eu l’expérience de la douleur, j’y repense, je n’en veux plus. La peur surgit et s’installe.

Dans le contexte de la crise sanitaire actuelle de plus en plus de personnes n’osent plus sortir, aller à la rencontre des autres, par peur d’attraper le covid. Cette pensée d’attraper le covid déclenche la peur qui génère le repli sur soi avec toutes les conséquences néfastes sur leur santé.

Il n’est pas possible de ne pas penser et comment apprendre à penser que lorsque la pensée est requise et pas autrement ? Dans la plupart des actes de notre vie nous avons la nécessité de penser, pour parler, pour écrire, pour discuter, pour travailler etc…La pensée est nécessaire et indispensable. Elle doit fonctionner avec précision, de manière impersonnelle, sans se laisser guider par une tendance ou un penchant.

La pensée, c’est la mémoire qui réagit, notre mémoire qui accumule depuis le début de notre existence (et même dans la phase intra-utérine!) l’expérience, le savoir, la culture, les conditionnements. Notre mémoire est le fruit du temps et c’est sur cet arrière-fond que nous réagissons.

La pensée est donc essentielle, mais quand elle se projette psychiquement en tant que futur ou passé, elle crée le plus souvent la peur. Pris dans ce processus mécanique, l’esprit s’ankylose et nous entrons peu à peu dans l’inaction et l’incapacité à agir.

L’attention, la clef.

Lorsque nous sommes pleinement plongés dans ce que nous faisons, les pensées bloquantes n’existent plus. Être dans le présent, être totalement plongé dans ce que nous faisons (état de pleine présence ou pleine attention) il n’y a plus d’observateur et donc de penseur. Le mental se calme. Lorsque nous sommes dans cet état de total attention, le « moi », le « je », « l’ego », s’apaise et il n’y a aucune pensée et paradoxalement l’esprit (la conscience) fonctionne à plein « régime ». Tout ceci s’acquiert avec le temps, avec de l’entraînement.

Se libérer des dépendances

Dépendre par trop des choses, des gens ou des idées fait naître les peurs. La crise actuelle en est un bon exemple. La dépendance provient pour une bonne part de l’ignorance, du déficit de connaissance de soi, et d’une pauvreté intérieure. La peur nous plonge dans l’incertitude, elle nous interdit de comprendre et de communiquer.

C’est en prenant conscience de soi que l’on commence à découvrir et comprendre la cause de la peur : la peur superficielle, mais aussi la masse des peurs enfouies au tréfonds de notre mémoire.

La peur est à la fois innée et acquise, elle est liée au passé. Pour nous en délivrer nous avons à apprendre à saisir le passé dans le présent. Un passé qui veut enfanter le présent qui n’est plus que la reproduction du passé, qui n’est plus que la mémoire identifiée du « moi », du « je », de « l’ego ».

C’est bien l’ego qui est à la racine de toute peur.

Raymond Barbry, le 21 juillet 2021.

Texte inspiré par le livre « Que faites vous de votre vie ? Krishnamurti » p 85 à 167 – La connaissance de soi, clé de la liberté – la peur p 85-92.

A quoi doit ou devrait s’engager une fédération sportive dans le contexte de la crise sanitaire que nous traversons.

Cet article est écrit suite à la durée prolongée des décisions politiques et fédérales qui réduisent drastiquement les possibilités d’entraînement collectif en extérieur de par le couvre feu à 18h00 et l’interdiction de proposer des compétions à tous les athlètes licenciés. C’est en tant qu’entraîneur que je pose cet avis qui est personnel et n’implique en rien les autres licenciés de la fédération française d’athlétisme.

Ce que j’attends d’une fédération sportive dans le contexte actuel.

La fédération a son mot à dire quant aux choix fait depuis bientôt un an sur le plan sanitaire, quitte à être en désaccord avec le gouvernement et les décisions administratives lorsqu’il en va de la santé de ses adhérents, sinon à quoi sert-elle ? ​

Certes, une prise de position à l’encontre des décisions n’est pas politiquement correcte.  C’est accepté de rentrer en opposition, voire en conflit avec le gouvernement. Mais justement c’est cela la démocratie, c’est le débat, la contradiction et la volonté et capacité de s’opposer quand les décisions prises remettent en question et la vie démocratique, et la santé des personnes, parce c’est bien de cela qu’il s’agit in fine !

Nous ne mesurons pas les effets dramatiques à moyen et long terme, par déni ou aveuglement ou manque de courage, des décisions prises chez nous, mais aussi ailleurs dans le monde. Une peur irrationnelle a envahi nos décideurs et une bonne partie des populations pour un virus qui a un taux de létalité aussi faible. C’est stupéfiant et hallucinant.

Tout cela parce dans la plupart de nos pays dit « avancés » :

  • nous avons réduit drastiquement depuis 20 ans les capacités d’accueil dans les hôpitaux, pour des raisons économiques (soi-disant) ;
  • nous avons laissé se développer la mal-bouffe ;
  • nous avons abruti une bonne partie de la population de publicité pour consommer et encore consommer, et ne plus bouger ce qui a déclenché une autre pandémie bien plus sournoise, la sédentarité ;
  • nous avons laissé se développer la sédentarité avec son corolaire des effets délétères sur la santé (diabète type 2, obésité, maladies cardio-vasculaires, baisse des défenses immunitaires, augmentation du mal être, perte du lien social…). Cet état de sédentarité et la porte d’entrée qui a séduit le covid ! tu parles, il rentre comme dans du beurre chez des sujets aussi fragilisés ;
  • nous avons réduit la capacité de penser et de réfléchir d’une bonne partie de la population par une exploitation non raisonnée et irréfléchie du numérique et laisser le pouvoir au big data (voir toutes les études à ce sujet et notamment, les pathologies à l’ère du numérique de Manfred Spitzer).

Nous sommes pilotés par les peurs !

Les effets nous éclatent  à la figure et nous ne pouvons les ignorer. Une grande partie de la population se laisse envahir par les peurs, d’où le  stress chronique, d’où l’inflammation de l’organisme, d’où l’épuisement, d’où la baisse des défenses immunitaires…tout bon pour le virus et autres maladies !

Tout est lié et interagi sur la santé globale et plus particulièrement le besoin de mouvement et d’activité physique.

 Alors oui j’attends de nos responsables fédéraux une capacité à penser et à agir en systèmie.  C’est à dire, d’être capable d’exposer le fait que la pratique sportive et toutes les activités physiques sont déterminantes pour la santé globale qui plus est dans le contexte de notre époque. Que plus les gens bougeront, feront de l’activité physique, plus ils auront de bonnes défenses immunitaires, mieux ils iront, moins ils déprimeront, moins ils « choperont » ce virus ou un autre qui ne manquera pas d’arriver ! (parce que nous n’en sommes qu’au début ! voir à ce sujet la remarquable synthèse de Marie Monique Robin in  » La fabrique des pandémies »).

Nous sommes en train de sacrifier notre jeunesse.

Et enfin comment pouvons nous accepter ce que nous imposons actuellement à notre jeunesse ? C’est lamentable et dramatique. Le niveau de mal être n’a jamais été aussi élevé à ce jour dans la population en général et plus particulièrement chez les jeunes (aujourd’hui il est estimé à 50% le taux de jeunes qui vont mal). Depuis quelques mois, l’augmentation des suicides est exponentielle et touche des jeunes de moins de quinze ans.  Avec les décisions actuelles (depuis un an), nous leur volons leur jeunesse et ce qui participe à structurer leur vie d’adulte et nous allons le payer « cher » au plan sociétal dans les années qui viennent.

Où est la priorité ?

Alors oui, j’attendais et j’attends toujours  que nos différents responsables fédéraux agissent à tous ces niveaux ! Et entre nous on s’en fout des médailles olympiques dans ce contexte, l’enjeu et le défi à relever ne sont pas là. La priorité est ailleurs, sur l’essentiel, le développement de la santé globale via les pratiques sportives et dans des structures organisées et compétentes. C’est un défi de société !

Raymond Barbry, le 18 /02/2021

Sortir de l’application servile des règles sanitaires est devenu vital !

« Face à toute crise, c’est notre humanité qui est sollicitée pour appliquer la règle restrictive. Nous ne sommes pas là pour appliquer servilement les règles sanitaires….C’est confortable, évidemment, d’appliquer la règle, dérangeant de la transgresser. Mais derrière l’application servile, il y a la fois la peur et la paresse » Un Directeur de services funéraires, in Marie De Hennezel, L’Adieu interdit – Pour ne plus jamais vivre ça !

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Nous y sommes confrontés à cette vague de détresse qui touche tous les milieux professionnels, socio-culturels et jusqu’au cœur des familles. Nous savions que les effets néfastes sur la santé psychique des règles édictées tout au long de cette crise sanitaire allaient se produire dés cet automne.

Des règles dépourvues de sens et de cohérence à appliquer et dictées par la peur. Comment avons nous pu accepter aussi docilement le premier confinement, qui a posé des règles inhumaines plus particulièrement dans tous les métiers dites du « care » (santé, social, éducatif, justice, accompagnement de fin de vie…) ? Avons nous subi à ce point un lavage de cerveau ? L’exemple dramatique de l’interdiction de l’accompagnement de fin de vie, va laisser des traces à vie dans les familles et chez le personnel soignant. Borys Cyrulnik avait cependant mis en garde « Jamais à notre connaissance dans l’histoire de l’humanité, une décision politique n’a empêché un être humain d’honorer un mort, en accomplissant ce rite immémorial qu’est l’enterrement ou la crémation », et c’est ce qui a été imposé ! Celles et ceux qui ont pris ces décisions mesuraient-ils les conséquences néfastes et indélébiles sur la psyché de l’application de cette règle ?

Comment a-t-on pu être à ce point dans l’absurdité ? Nos dirigeants politiques, ceux qui les conseillent (experts), ceux qui les relayent (médias) étaient-ils à ce point dans la peur ? Ce serait donc cette peur qui aurait eu raison de l’humain et qui a dicté des interdits aberrants ? Ou la paresse du questionnement a-telle gagné une part grandissante de nos dirigeants et de nous mêmes ? Ou le manque de courage de s’opposer, d’aller à contre courant, de ce qui semaine après semaine nous était imposé par le plus grand nombre ?

Un autre exemple moins conséquent sur notre psyché, mais non moins délétère sur notre santé physique et aussi révélateur de l’incohérence et du non sens des règles imposées : l’autorisation de sortie pour une durée 1h00 dans un rayon d’1km du domicile pour activité physique. Je me pose toujours cette question, mais comment a-t-on pu édicter et imposer une telle règle et sanctionner d’une amende de 135 euros toute personne ne la respectant pas ? Comment a-t-on pu interdire l’accès à la nature pour s’aérer, stimuler les défenses immunitaires et faire l’activité physique en minimum vital dans un contexte d’isolement ? Les responsables du sport et de la santé en France ont été bien dociles sur ce point. Certes ici et là des voix se sont élevées, certains présidents des fédérations sportives ont réagi, mais ce sont surtout les sportifs de tous les niveaux et les fédérations loisirs (marche, randonnée, cyclotoutrisme…) qui ont donné de la voix. Comme le disait un membre du CNOSF, nous sommes des légalistes, nous appliquerons et feront appliquées ces règles, même si….!

Ces questionnements et interrogations nous avons été et sommes de plus en plus nombreux à nous les poser. C’est l’incompréhension qui règne quand nous posons toutes ces règles les unes à côté des autres, ce qui émerge alors, c’est le non sens et cette question, mais comment est-ce possible ? Comment à notre époque des ministres, responsables, des dirigeants, des journalistes, des médecins avec de l’expérience pourtant formés, surdiplômés peuvent en arriver à ça, à se berner eux mêmes et entraîner avec eux toute la population dans cette dérive et ce non sens ? Comment peut-on vouloir réduire au silence médiatique et faire passer pour des « complotistes » la plupart des personnes et des responsables (chercheurs, médecins, philosophes, citoyens tout simplement etc…) qui ont questionné, émis des doutes, voire se sont opposés à cette « folie » sanitaire et sécuritaire ? Il y a aussi de la sidération de ce côté. Oui, comment est-ce possible ?

Qui sont les personnes, les équipes, les organisations qui ont su garder de l’humanité ? Or de semaine en semaine au gré des enquêtes, recherches et publications (livres, presse..) qui sortent sur cette période de mars à mai 2020 (confinement stricte), nous constatons que sur le terrain dans les EHPAD, les entreprises, les établissements scolaires, les clubs sportifs, les services funéraires etc… l’obéissance stricte aux règles n’a pas été de mise partout et que la nécessité, le possible, l’intelligence et avant tout l’humanité ont repris leur droit et se sont imposés dans le réel de la vie.

A titre d’exemples :

  • Marie de Hennezel, dans cet essai que nous devrions tous lire (voire étudier dans les collèges et lycées) « L’adieu interdit-Plon », donne une multitude d’exemples de Directeurs d’EHPAD, d’aides soignantes, d’infirmières, de médecins, de personnes accompagnantes des malades et mourants qui ont osés s’opposer aux règles strictes imposées. Ils ont maintenu une posture éthique et ont intentionnellement transgressé et fait transgresser par nécessité. Nombre de services hospitaliers ont mis en avant l’humanité dans l’application des règles, et ont permis aux familles d’être présentes dans les derniers moments et de tenir simplement la main du proche en train de partir (ce qui était strictement interdit par les règles sanitaires).
  • Dans les organisations publiques comme privées (entreprises etc….), une enquête a révélé que les équipes qui ont le mieux passé cette période avaient été accompagnées et managées par des responsables qui tout en faisant respecter les gestes barrières et la sécurité, témoignaient d’humanité, de confiance et adaptaient toutes les règles au contexte du réel. La priorité étant que leurs collaborateurs ne soient pas dans la peur et l’obsession de la sur-protection. Par contre, là où les responsables étaient dans l’application stricte des règles, le sur-stress a gagné et mis en état d’épuisement une bonne partie des salariés. Et quand en plus, le système imposait le maintien d’objectifs comme si de rien n’était, la folie régnait en maître ! Une enquête récente et publiée fin novembre montre qu’un salarié sur deux se dit en état de fatigue excessive, voire d’épuisement professionnel.
  • Dans le milieu sportif et des activités physiques, un nombre grandissant de pratiquants ont enfreint le cadre légal du « 1h00-1 kilomètre »..et se sont autorisées à aller marcher, courir, voire faire du vélo, du roller, nager dans des cadres plus vivifiants et attrayants. C’est ce médecin de la côte du sud-ouest qui s’est opposé au Préfet et qui a émis des autorisations médicales de bains de mer pour les personnes âgées. C’est ce bain de mer quotidien qui maintient en bonne santé les dites personnes depuis plusieurs années. Le stricte confinement sans accès à la mer a vu leur santé se dégradait rapidement. La reprise des bains de mer bien que non autorisée et sanctionnée par les autorités leur a permis de retrouver la santé !
  • Dans le milieu éducatif, nombre de maires, de chefs d’établissements, d’enseignants, voire d’inspecteurs (IEN), de CPE, d’infirmières scolaires ont bien perçu que l’application des règles strictes étaient impossibles et ont mis de la souplesse dans les protocoles pour que les relations humaines favorables et indispensables au vivre ensemble et aux apprentissages puissent se faire. Ce qui a parfois créé des tensions au sein des équipes de par la valse des protocoles venant du ministère.

Entrer en résistance, une nécessité quand le sens même de notre humanité est en danger. Désobéir s’impose quand les directives, les orientations sont dépourvues de sens et de cohérence et peuvent nous mettre en danger (la balance risque/sécurité). N’est ce pas cela qu’être citoyen ? N’est ce pas cela que nous apprenons aussi dans nos systèmes d’éducation-enseignement-formation ?

Il ne s’agit d’entrer en opposition systématique aux décisions politiques et hiérarchiques, mais d’être en posture de réflexion et d’intelligence et résister, voire s’opposer ouvertement, si l’éthique l’impose aux décisions prises dans l’urgence et la précipitation. Il en va de même actuellement pour le vaccin. Alors que des médecins et des chercheurs, spécialistes en ce domaine, sont en train de nous dire que nous n’avons à l’heure actuelle aucune preuve sérieuse (validation autre que les laboratoires) de l’efficience des dits vaccins et de leur non dangerosité à moyen et long terme (balance risque/sécurité), que les matières premières pour la fabrication en grande quantité des vaccins manquent, nos politiques et dirigeants achètent et élaborent des stratégies de campagne de vaccination contre un virus qui a ce jour a un taux de létalité de 0,05% !

Raymond Barbry, le 05/12/2020.

La vague de déprime est bien là, alors que faire ?

Nous y sommes dans cette vague dépressive, nous la redoutions, nous savions qu’elle arriverait durant ces mois de novembre-décembre. Et nul besoin d’être un spécialiste de la santé mentale (psychiatre, psychologue, médecin…) pour le savoir, le pressentir et ne pas être surpris, voire étonné !

Le confinement stricte est un enfermement

Des « expert » médiatiques et politiques surpris ! Depuis hier (le 18/11) et la publication de deux résultats d’enquêtes qui montrent que l’état psychique d’une bonne partie des français se dégrade (1 personne sur 2 qui travaille se dit épuisée – > 20% de la population en état de dépression, soit 1français sur 5), les médias, les politiques et la haute administration semblent découvrir le phénomène, comme si cela ne pouvait se produire ! Mais comment pouvaient-ils ignorer ce qui arrive ?

Des évidences ignorées ou refoulées ? Depuis le mois de mai nous savions que ce phénomène allait se produire à grande ampleur, si aucune anticipation n’était faite concernant la santé mentale d’une partie de la population et notamment des plus fragiles, mais pas que !

La convergence de facteurs bien connus qui dégradent la santé mentale de tout à chacun à des degrés divers:

  • La classique phase de déprime saisonnière automnale qui arrive tous les ans de par la réduction de la lumière du jour. A ce sujet le confinement et la réduction du temps de déplacement (cf les attestations à produire) pour une partie de la population n’arrangent rien en réduisant le temps passé à l’extérieur à la lumière du jour !
  • L’effet du stress post-traumatique du confinement 1 de mars à mai. Il faut se rappeler qu’un confinement strict est un enfermement, certes chez soi. Mais c’est un état d’emprisonnement à résidence avec toutes les conséquences sur la santé globale et plus particulièrement psychique. De plus a été posée la symbolique de la punition qui est prégnante mais pas conscientisée. Si vous ne respectez pas, vous êtes punie (amende, fermeture du commerce etc…)
  • L’angoisse et les peurs alimentées au quotidien par cette crise du corona avec toutes les incertitudes concernant l’avenir (cf les discours politiques et une bonne partie des médias classiques). C’est certainement un des éléments majeurs qui a accentué le phénomène de cette crise dépressive qui touche la population. C’est ce que certains médecins du reste (peu écoutés et même décriés !) ont tenté de désamorcer sans relais suffisant. Ils pointaient cette dérive anxiogène qui a été et est encore véhiculée par des experts, des politiques, des journalistes qui du matin au soir inondent d’informations déprimantes en oubliant le caractère relatif de cette crise. Il faut faire du « buzz ». Mais pas que, une partie des médecins, des politiques pensent, et ils ont pris des décisions dans ce sens, qu’il faut faire peur, qu’il faut sidérer la population pour que les gestes barrières soient respectés, pour que les personnes restent chez elles et ne sortent plus. Vision à court terme et dont on mesure les effets délétères, infantilisation d’une partie de la population, repli sur soi avec perte du lien social, augmentation de la sédentarité avec les conséquences sur la santé globale, augmentation des conduites de dépendance, augmentation des violences intra-familiales, augmentation des tentatives de suicide !

Certes une bonne partie de la population n’est pas touchée par cette « vague » dépressive (4/5ème des français se portent plutôt bien). Par contre les données au sujet de la santé psychique au travail sont très inquiétantes 1 salarié sur 2, se dit épuisé et en a les symptômes objectifs (lassitude – insomnie – procrastination – augmentation de la prise de médicaments – augmentation des consommations d’alcool, de tabac….- difficulté à réguler les émotions telles que colère, peur, tristesse). Ces données remontées et ce que nous observons sur le « terrain » sont insuffisamment prises en compte au plan des décisions et orientations politiques, et le phénomène prend de l’ampleur semaine après semaine, là aussi la courbe risque de faire une belle exponentielle !

Mon champ d’action professionnel et associatif touchent deux domaines, l’éducation et le sport, voici ce que j’observe depuis septembre.

  • Dans les établissements scolaires, la fatigue puis l’épuisement gagnent de semaine en semaine et tous les acteurs quelle que leur mission sont concernés (direction, enseignement, éducatif, santé, social….). Je n’ai jamais vu un tel niveau de fatigue à tous les niveaux et ce même chez des personnes qui d’habitude sont plutôt optimistes et en bonne santé. Et de mon point de vue, cet indicateur est interpellant à plus d’un titre. Voici quelques faits observés depuis cette rentrée. Faire cours devient de plus en plus difficile. Les incidents critiques se développent. Les arrêts de maladie augmentent et ce même si les personnes tardent à s’arrêter, ce qui augmente le problème et en conduit une partie au burn-out. La visibilité sur le moyen terme est impossible à envisager ; c’est le brouillard complet me disait une équipe de lycée quant aux examens, quant aux contenus à prioriser, nous sommes dans du pilotage à vue ! Les élèves (surtout dans les classes de début de primaire) ont perdu une bonne partie de leur « métier d’élève » avec la phase de confinement 1. Nous devons réapprendre les routines de base indispensables au vivre ensemble et aux apprentissages et ‘est chronophage. Les personnels doivent aussi réguler une partie de l’angoisse des parents, des enfants et des jeunes. Et nous savons combien c’est énergivore de devoir écouter, prendre en compte cet état anxiogène ; certains CE sont épuisés par le temps passé à devoir se justifier, rassurer. Dernier point et non des moindres, la coupure hiérarchique et la perte de confiance de la base envers leur ministère. Alors qu’il importerait d’être solidaire, de soutenir, de faire confiance dans les compétences et l’investissement des personnes, la logique descendante reste de mise et renvoie le sentiment de non reconnaissance et d’infantilisation.
  • Dans le milieu du sport. La colère gronde ! Il faut toute la persuasion du CNOSF (comité national olympique et sportif français), des fédérations, des ligues, des présidents de club qui sont plutôt légalistes, pour que la situation ne dégénère. mais jusque quand ? Les décisions prises sont incompréhensibles et vont contre le développement et le maintien en bonne santé des sportifs et de la population en général. Plusieurs dirigeants, entraîneurs, médecins du sport me disaient, c’est stupéfiant, hallucinant et incompréhensible les décisions ! Alors qu’il faudrait autoriser, encourager la pratique de l’activité physique pour des raisons sanitaires, (régulation du stress, maintien des défenses immunitaires…), c’est le contraire qui est imposé. On marche sur la tête. La limitation à une heure d’activité par jour dans un rayon d’un kilomètre n’a pas de sens. Il faut libérer la distance, et laisser les personnes allaient marcher, courir, faire du vélo à l’extérieur et dans la nature sans restriction aucune. De plus ce n’est pas là que les contaminations se font, nous le savons maintenant. Nous constatons aussi que de plus en plus de sportifs sont atteints du syndrome de sédentarité et ce même s’ils utilisent quotidiennement leur heure d’activité physique et d’entraînement ! En effet, rester chez soi, assis toute la journée devant un écran (télé travail, télé enseignement) conduit dans la durée à la sédentarité. Je connais nombre d’étudiants par ailleurs sportifs de bon niveau qui actuellement ne peuvent sortir de chez eux qu’une heure pour leur activité physique, le reste du temps se passe dans une chambrée de quelques mètres carrés sans contact réel avec d’autres personnes et sans bouger !

Alors que faire pour arrêter cette vague ? Une fois ce constat réalisé, il importe de trouver des solutions, d’agir….Voici quelques pistes et rappels généraux, bien connus, qu’il s’agit de mettre en œuvre quotidiennement. Cependant, Souhaitons que des décisions politiques et sanitaires pertinentes soient prisse à ce sujet. La balle est dans le camp du gouvernement et des décideurs politiques.

  • Acceptation de la réalité actuelle, c’est le lâcher prise ! Accepter ne signifie pas, se laisser aller, ne rien faire, se replier sur soi. C’est reconnaître que des choses nous dépassent et que ne nous pouvons agir sur. Mais c’est identifier ce sur quoi à mon niveau et là où je suis, je peux agir. Cet article que j’écris participe de cela.
  • Organiser ses temporalités. C’est déterminant et c’est simple à comprendre, mais plus difficile à mettre en œuvre. Par exemple, définir les heures de lever, de coucher, de repas, de travail, d’activité physique, sur les réseaux sociaux… Si le contexte de vie le permet, changer d’espace (un espace pour le travail, un espace pour la vie commune……). Faire plusieurs fois par jour des temps d’activité physique à l’intérieur, même brefs, et au delà de la sortie extérieure.
  • Pratiquer une activité quotidienne (même brève) qui apprend à calmer, réguler les émotions, réguler les pensées. Il existe une multitude de méditations en ligne et en accès gratuit aujourd’hui. par exemple, la cohérence cardiaque est un outil simple et pertinent d’utilisation et peu être fait plusieurs fois par jour. Christophe André a mis en ligne 3 minutes pour méditer. Une liste de 40 temps courts de méditation guidée, une mine.
  • Se couper ou réduire au strict minimum les médias qui alimentent l’état anxiogène de la société. Nous savons très bien comment ce processus se met en place dans notre psyché. C’est un vrai poison mental qui est instillé quotidiennement et insidieusement.
  • S’engager, prendre position, réfléchir, questionner, échanger et sortir d’une acceptation policée est aussi un moyen de ne pas subir cet envahissement dépressif.

Comme tout un chacun nous souhaitons sortir de cette situation de crise qui par nombre d’aspects est délirante, voire folle. Personnellement je n’ai jamais de ma vie rencontré une telle panique pour une crise sanitaire qui certes est bien réelle, mais qui ne décime pas la population ! Nous avons eu le sida, la vache folle….et là le niveau de létalité pour celles et ceux qui en étaient atteints étaient bien au delà de ce corona. pour rappel avec le sida c’était pratiquement 100% de létalité. Pour certains cancers, nous sommes toujours sur des données de létalité élevées (cf le pancréas par exemple).

Le problème majeur est devenu notre incapacité à accepter, regarder, appréhender notre finitude. Nous ne savons plus regarder la mort et nous en oublions de vivre. Plus inquiétant pour moi, une bonne partie du corps médical est ignorant en ce domaine. Quant à nos décideurs politiques et haute administration, ils n’ont pas ou pratiquement jamais entamé une réflexion sur ce sujet durant leur parcours de formation. Nous avons produit dans nos systèmes de formation, des techniciens, des machines à penser le rationnel et le contrôlable, voire des scientistes pour certains, mais la dimension humaine et anthropologique a été minorée si ce n’est pas ignorée. cette crise est pour moi révélatrice de cet aspect. Nous avons un besoin prioritaire de réinvestir cette dimension comme le souligne si justement André Comte Sponville, Marie De Hennezel, Thierry Janssen, Fabrice Midal, Cynthia Fleury et bien d’autres que nous n’entendons pas assez sur les grands médias.

Raymond Barbry le 19 novembre 2020.

Apprenez à gérer vos émotions et celles de vos élèves – Un dossier complet de CANOPE

CANOPE met à disposition libre, des outils, des apports d’experts pour aider les équipes éducatives en cette période particulière.

Le confinement, l’isolement, puis le retour à l’école et les précautions sanitaires qu’il nécessite peuvent être sources de stress, voire d’angoisse, pour les enfants. Comment aider vos élèves à gérer leurs émotions et leur apprendre à lâcher prise dans ce contexte si particulier ?

Ci joint le lien direct avec le dossier « apprenez à gérer vos émotions avec celles de vos élèves« .

Raymond Barbry, le 04 juin 2020.

 

Retour en classe : Le stress, un vrai défi pour l’école de demain / Une table ronde du réseau CANOPE

Une réalisation de Aurélie Dulin et Fanny Milhe-Poutingon

Atelier Canopé 38- Grenoble - Ressources numériques - Grenoble ...

Autour de cette table ronde, deux professionnels partagent avec nous leur expertise sur la gestion du stress sous l’angle du sport et de la médecine.
Pour pouvoir aborder sereinement le retour en classe au troisième trimestre, ainsi que la rentrée de septembre, la communauté éducative aura à gérer la question sensible du stress des élèves. Nous avons invité deux spécialistes du sujet, Martine Orlewski, médecin, et Raymond Barbry, formateur pour faire le tour de la question et, pourquoi pas, en tirer un bénéfice pour l’école de demain.

https://soundcloud.com/user-235380973/retour-en-classe-le-stress-un-vrai-defi-pour-lecole-de-demain